à la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme.


L’élimination de toutes les formes de discrimination compte parmi les objectifs principaux de l’Organisation des Nations Unies depuis sa création. La non-discrimination et l’égalité devant la loi constituent les principes fondamentaux du droit international relatif aux droits de l’homme, et sont des éléments essentiels de la dignité humaine. Le cadre international des droits de l’homme a été établi et fonctionne sur le postulat fondamental d’un respect égal envers tous les individus et de l’absence de toute discrimination.

Dans un trop grand nombre de pays, toutefois, des personnes continuent d’être exclues, marginalisées ou stigmatisées et l’exercice de leurs droits est limité pour des raisons de race, de couleur de peau, d’origine nationale, ethnique ou sociale, de langue, de sexe, de religion, d’opinions politiques ou autres, d’ascendance, de naissance, de caste, d’âge, de handicap, d’état de santé, de situation de migrant, d’orientation sexuelle ou d’identité de genre. Le fardeau est encore plus lourd à porter pour ceux qui subissent des formes multiples de discrimination.

La discrimination est en outre à l’origine de conflits et de manifestations de violence qui perdurent sans relâche dans le monde entier, en particulier à l’encontre des femmes et des filles. En période de crise économique, les inégalités peuvent s’accentuer et les membres de groupes vulnérables ou marginalisés sont confrontés à une aggravation des risques, à l’exclusion, et l’exercice de leurs droits est entravé.

Nombre d’entre eux sont exposés à la xénophobie, parfois alimentée par des mesures d’austérité ou un durcissement des législations sur l’immigration. Parallèlement, le monde a connu ces dernières années une impressionnante mobilisation des individus pour faire valoir leurs droits, notamment parmi les populations marginalisées.

Malgré les efforts déployés à l’échelle nationale et internationale, les groupes victimes de discriminations sont toujours en butte à l’intolérance et à la violence. Au Burundi, il en est ainsi des personnes atteintes d’albinisme, avec un handicap ou vivant avec le VIH et SIDA ou des communautés Twa minoritaires.

Les normes et instruments juridiques internationaux existants ne sont pas suffisamment incorporés dans les législations nationales, et les politiques ou les dispositifs de protection nationaux ne sont pas assez efficaces pour contrer toutes les formes de discrimination. De fait, ce sont parfois les lois, institutions et pratiques nationales qui perpétuent les discriminations directes ou indirectes. Dans certains cas, les croyances et pratiques traditionnelles ou culturelles peuvent restreindre la liberté des femmes et leur participation à la vie politique, ainsi que la capacité des victimes d’autres formes de discrimination d’exercer leurs droits.

C’est dans ce contexte que l’OHCDH organise des campagnes annuelles en partenariat avec les autorites burundaises et plusieurs organisations de la societe civiles pour lutter contre les discrimination et la stigmatisation. En 2016, la campagne contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec l’albinisme en est une illustration.