Il est désormais important dans le cadre de la promotion et la protection des droits de l’homme de mettre en relation l’alerte précoce et la réponse rapide à travers divers mécanismes pour prévenir et corriger plus efficacement les atteintes aux des droits de l’homme.

De plus en plus, plusieurs réseaux de collecte et de partage d’informations se relaient pour exposer les méfaits et atteintes aux droits de l’homme. La collecte de ces informations permet de prévenir ou de résoudre les conflits ainsi que les violations des droits de l’homme et éviter leurs conséquences dramatiques tout en apportant une réparation aux victimes dans la mesure du possible.

Au Burundi, l’Office du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme fait de cette approche une de ses priorités. A cet effet, l’Office a été proactif en établissant un centre d’analyse de la situation des droits de l’homme dès les premières heures de la crise électorale d’avril 2015. Le but étant de mettre en place un mécanisme d’alerte précoce et de réponse rapide relatifs aux troubles éventuels et autres formes de violences susceptibles d’intervenir à l’échelon national durant le processus électoral.

Pour rendre fonctionnel ce mécanisme, l’Office a mis en place un dispositif comprenant une salle, des ordinateurs, deux numéros verts : un en français et anglais et un autre en Kiswahili et Kirundi (langue locale). Ces lignes ont permis aux populations d’alerter l’Office sur des violences ou risques de violences ainsi que des atteintes aux droits de l’homme constatées sur le terrain.

La stratégie de l’Office pour maintenir ce système d’alerte précoce et de réponse rapide est de s’appuyer sur les rapports journaliers des équipes chargées du monitoring sur le terrain, pour faire le suivi d’éventuelles atteintes aux droits de l’homme ainsi que des cas avérés à divers niveaux selon la nature et le degré de gravité. Par ailleurs, le Chef du Bureau, sur la base de ces rapports, effectue la médiation et la diplomatie préventive en alertant et en sensibilisant les autorités, afin que des mesures préventives ou correctives soient prises.